Don s'enfonça dans le siège, son regard fixé sur le taxi de Barbara, quand la portière opposée s'ouvrit brusquement. L'Européen blond, son visage vérolé luisant de sueur, monta d'un bond, un pistolet à la main, son canon pointé sur Don.
- Pas un geste ! siffla-t-il avec un accent germanique prononcé. Toi, démarre ! Le chauffeur protesta d'une voix tremblante :
- Hé, pas de ça ici, Seiior ! Le vérolé, énervé, tourna la tête vers lui, son arme vacillant une fraction de seconde. Don saisit l'opportunité. Son poing droit s'abattit en un uppercut fulgurant sur la mâchoire de l'homme. Un craquement résonna ; le blond grogna sous le choc. Son pistolet tomba sur le plancher. Don attrapa ses cheveux filasse, tira sa tête en arrière et la fracassa contre la vitre, le verre se fissurant un peu plus sous l'impact. D'un mouvement sec, il tordit le cou de l'homme, un craquement sinistre signalant la fracture des vertèbres cervicales. Le corps s'affaissa, inerte, du sang coulant à la commissure des lèvres.
- Démarre ! ordonna Don d'un ton glacial. Le chauffeur, les yeux écarquillés, écrasa l'accélérateur et la berline bondit dans les rues encombrées. Don ramassa le pistolet de l'Européen, un Luger à la crosse frappée d'une croix gammée, et le glissa dans sa veste. - Tu connais un endroit tranquille où je peux me débarrasser de ça ? demanda-t-il en désignant le corps affalé. Le chauffeur, la gorge sèche, hocha la tête.
- Les falaises de Morne-Blanc, Seiior. La mer là-bas, elle avale tout.